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Portrait de cycliste marseillais.e #1

Je m’appelle Sébastien, je m’approche doucement de la quarantaine, et je suis ingénieur. J’accompagne les entreprises et les organisations dans leurs stratégies de réduction des gaz à effet de serre. Ça passe aussi par le vélo…

Je faisais du vélo petit comme beaucoup de gamins. Un VTT standard dont je cassais la fourche à force de faire n’importe quoi avec. Je n’avais jamais vraiment considéré le vélo comme un moyen de transport du quotidien avant d’avoir envie de tester le vélo pliant il y a 12 ans. L’objet m’intriguait. J’imaginais ça initialement comme un loisir les jours tranquilles. Finalement, j’ai commencé à aller travailler en mettant mon pliant dans les soutes de bus. Puis je l’ai utilisé sur des distances de plus en plus longues. Puis il a remplacé complètement la voiture et la moto.
Aujourd’hui, c’est mon moyen de transport principal pour le quotidien, pour le travail ou même à l’étranger via le train. 

Pour quels motifs utilisez-vous le vélo (travail, course, accompagnement d’enfants etc) ? Et quels sont vos trajets ? 

J’utilise le vélo pour absolument tout ou presque. Je fais mes courses avec (littéralement, je plie le vélo et le transforme en caddie), je pars travailler, je l’utilise en déplacement, je le prends avec moi sur les lieux de vacances, et je commence à envisager de faire de très longs trajets sur plusieurs centaines de kilomètres, voire milliers. Mes trajets principaux sont tout Marseille au quotidien, des allers-retours vers la Duranne pour le travail, et n’importe quel trajet à la sortie d’une gare ailleurs.

Pourquoi le vélo plutôt qu’un autre mode de transport ? 

Pour la facilité surtout même si ça apparaît souvent contre intuitif à beaucoup. Le vélo, ce sont des questions en moins: le parking, le trafic, l’équipement plus léger. Je ne supportais plus les bouchons par exemple, le fait de rester coincé dans un environnement enfumé… Aussi pour le plaisir du plein air et la fierté quelque fois de se dire qu’on est arrivé quelque part par ses propres moyens. Plus j’utilise le vélo, plus le monde me semble petit car atteignable en pédalant.

Un conseil pour une personne qui hésite à se mettre au vélo ? 

De ne pas négliger le type et la qualité du vélo. De multiplier les tests voire de se faire conseiller et accompagner dans les premiers temps par des copains passionnés ou des organisations dévouées. Avant de privilégier le vélo au quotidien, j’avais la sensation que c’était difficile. Mais la réalité, c’est que je roulais surtout avant sur un VTT entrée de gamme aux pneus sous gonflés et ce fut un choc le jour où j’ai essayé un vélo qui roulait correctement. 

Et aussi de ne pas avoir trop peur des voitures en ville. Bien sûr, on est plus vulnérable et souvent la cohabitation est tendue. Mais il ne faut pas oublier que voitures et vélos ont exactement la même vitesse moyenne en ville, 15km/h. Les voitures sont souvent à l’arrêt ou à faible vitesse. On s’habitue à partager la route avec elles.